Terreur nocturne de bébé : les meilleures attitudes à adopter

Qu’est-ce que la terreur nocturne chez le bébé ?

La terreur nocturne du bébé fait partie des différents troubles du sommeil constatés chez l'enfant. Elle se présente par des mouvements brusques et des crises de frayeur que l'enfant oublie dès son réveil, mais qui peuvent paraître impressionnantes pour les parents. Cet état touche généralement les tout-petits compris entre 12 mois et 4 ans. Bien que souvent pris pour un cauchemar, ce phénomène est bien différent.  

Comment se manifeste la terreur nocturne du bébé ?

Chez un bébé, l'épisode de terreur nocturne se manifeste en début de nuit, soit 1 à 3 heures après l'endormissement. Elle se produit pendant le cycle de sommeil profond et lent chez le bébé et l'enfant. Ceux qui sont victimes de ce phénomène peuvent montrer des signaux comme :

• Des cris et des pleurs ;

• Des crises de paniques ;

• Des réveils en sursaut ;

• Des yeux grands ouverts tout en restant endormi ;

• Des transpirations excessives ;

• Un air effrayé ;

• Une accélération des rythmes cardiaques.

Après avoir montré ces signes, il est tout à fait possible que votre bébé se rendort très rapidement. Par ailleurs, il ne gardera aucun souvenir de cet état d’agitation.

Combien de temps durent les terreurs nocturnes ?

La crise de terreur nocturne chez les enfants d'âge préscolaire dure environ 1 à 10 minutes. Cependant, elle peut prendre plus de temps selon le cas. Généralement, il disparaît avec l’âge, et cela, dès que le système nerveux de votre enfant commence à être assez développé. 

Quelle différence existe-t-il entre cauchemar et terreurs nocturnes ?

Les terreurs nocturnes et les cauchemars sont des phénomènes bien distincts. Le premier se produit durant la phase de sommeil lent profond tandis que le second se manifeste pendant le sommeil paradoxal.

Suite à un mauvais rêve, un enfant peut rencontrer des difficultés à se rendormir. Cela peut être dû à la peur, aux émotions ou aux images qu’il a vues durant son rêve agité. Contrairement aux moments de terreurs nocturnes, les cauchemars peuvent rester ancrés dans la mémoire des enfants. Pour que ces derniers puissent se rendormir sans crainte, les parents doivent les aider à retrouver leur calme et à effacer ce souvenir effrayant.

Les parents peuvent réveiller leurs enfants quand ils sont plongés dans un cauchemar, ce qui est interdit en cas de terreur nocturne. À savoir que ces rêves désagréables peuvent être causés par de nombreux facteurs comme l’angoisse, la peur ou les événements externes. En général, les cauchemars surviennent la première fois vers les 2 ans.

Terreur nocturne bébé : à quel âge survient-elle ?

La terreur nocturne du bébé apparaît la toute première fois entre ses 12 mois à 4 ans. Avant cet âge, il est difficile de qualifier les crises comme étant une terreur nocturne du nourrisson. En effet, il peut s’agir d’une tout autre raison comme une surcharge d’émotion, un besoin de s’alimenter, une couche mouillée ou une angoisse nocturne du bébé. Ces crises peuvent apparaître à partir de la 3ème ou de la 4ème semaine du nouveau-né.

La terreur nocturne se produit de manière occasionnelle chez les petits de 4 à 8 ans. Jusqu’à ses 15 ans, un enfant peut continuer à faire ces troubles, mais ils se font de plus en plus rares avec des épisodes uniques chaque nuit. Il n’existe pas de solution miracle à la terreur nocturne. Néanmoins, il convient de connaître leur cause pour aider les tout-petits à passer des nuits plus calmes.  

Quelles sont les causes des terreurs nocturnes chez les bébés ?

Les terreurs nocturnes se déclenchent de différentes manières. Tout d'abord, un changement environnemental comme l’entrée en préscolaire, le déménagement, une nouvelle institutrice ou une brusque séparation peut provoquer des stress et de l'angoisse chez les tout-petits. Dans l'incapacité d'exprimer leur ressenti, ces derniers manifestent leur sentiment à travers des agitations toutes les nuits. 

Ensuite, ces crises peuvent être le résultat d'une perturbation du cycle du sommeil due à des siestes interrompues ou à des heures de coucher retardées. Les bébés étant fragiles, le moindre changement peut bouleverser leur état d'esprit.

Enfin, une fatigue ou des maladies plus ou moins graves comme les rhumes ou les fièvres peuvent être aussi la source de ce trouble. Pour les gérer, les parents doivent commencer par soigner la maladie du bébé. 

Comment réagir face aux terreurs nocturnes d’un bébé ? 

Voici quelques conseils permettant de bien réagir et de prévenir les terreurs nocturnes de votre bébé.

• Évitez de réveiller l'enfant pendant son sommeil ou de le toucher au risque d’empirer son angoisse ;

• Favoriser une ambiance propice à un bon sommeil (lire une histoire, allumer des veilleuses pour bébé, etc.) ;

• Effectuer des massages avec des huiles douces pour apaiser et relaxer votre bébé ;

• Rassurez votre bébé et privilégiez les échanges (cela permet de faire ressortir des événements de sa journée qui pourrait le troubler) ;

• Surveiller votre bébé durant sa terreur nocturne pour prévenir les risques de blessures.

Si les terreurs nocturnes persistent même chez les jeunes enfants, n’hésitez pas à demander les conseils d’un professionnel.

Quels sont les troubles associés à la terreur nocturne du bébé ?

Les terreurs nocturnes de l’enfant ou du bébé sont souvent associés à d’autres problèmes du sommeil comme l’énurésie et le somnambulisme. 

Si votre enfant continu à faire des nuits agitées même après 5 ans, il est tout à fait possible que ce dernier subisse aussi une énurésie nocturne. On parle d’énurésie lorsque l’enfant fait pipi au lit (involontairement) après l’âge de 5 ans. Ce phénomène se manifeste lors du sommeil profond et pendant lequel le concerné n’a pas conscience de sa vessie pleine. Son origine peut être héréditaire ou psychologique comme le stress, l’angoisse, la dépression, les troubles du comportement, etc.

Dans le second cas, un tiers des enfants victimes de terreurs nocturnes, avant l’âge de 5 ans, peuvent aussi présenter des signes de somnambulisme. Il peut être causé par la frayeur, les sommeils de mauvaise qualité ou l’excès d’alcool (chez les adultes). Il faut savoir que ces deux troubles commencent à partir de la phase de sommeil profond, soit 1 à 3 heures après l’endormissement.

Terreurs nocturnes : quand consulter un professionnel de santé ?

Consulter un spécialiste du sommeil, un psychologue ou un neurologue s’avère indispensable si les épisodes de terreurs nocturnes persistent. Si vous constatez que votre petit refait souvent les mêmes crises et que cela dure trop longtemps qu’à la normale, n’hésitez pas à demander l’aide d’un professionnel. Normalement, ces crises disparaissent au fur et à mesure que son système nerveux se développe.

L’aide d’un professionnel du sommeil ou d’un psychologue est également nécessaire dans le cas où les troubles portent atteinte à la santé physique et mentale de votre bout de chou. Par ailleurs, c’est aussi valable si les crises perturbent le sommeil de l’enfant et que ce dernier paraît trop fatigué le lendemain. Néanmoins, même si ces situations paraissent effrayantes, en général, les parents n’ont pas de quoi s’alarmer.